Pourquoi le classement mondial de l’université de Lorraine n’est pas fiable

C’est un peu une habitude pour les universités mondiales, l’organisation Shanghaï Ranking Consultancy sort chaque année son classement des meilleurs établissements internationaux au niveau de l’enseignement. Comme l’année précédente, l’Université de Lorraine se place au rang 201-300 sur 2 500 établissements passés dans le viseur de l’organisme chinois. Seulement voilà, même si les domaines de la science et de l’ingénierie se distinguent grandement, la classification est loin de mettre l’enseignement français en avant.

La société créée en 2003 s’appuie sur six critères :

• le nombre de Prix Nobel et de médaille Fields parmi les diplômés,
• le nombre de Prix Nobel et de médaille Fields parmi les (anciens) professeurs,
• le nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines,
• le nombre de publications dans les revues scientifiques Science et Nature entre 2017 et 2022,
• le nombre de publications rattachées à l’établissement et répertoriées dans les index de citations,
• la pondération de ces cinq indicateurs divisée par le nombre d’enseignants-chercheurs de l’université.

Cette méthode a été décriée par de nombreux spécialistes puisqu’elle ne se baserait pas sur des critères fondés, mais plutôt une méthode avec des facteurs biaisés favorisant les établissements américains et chinois.

Cela n’empêche pas pour l’hexagone de compter 12 universités dans le TOP 400 (Paris Saclay est 15^ème, Paris Sciences et Lettres 41^ème, Sorbonne Université 46^ème, Grenoble Alpes et Strasbourg 101-150, Aix-Marseille et Montpellier 151-200, l’Université de Lorraine, Claude Bernard Lyon et Bordeaux 201-300, l’Institut Polytechnique de Paris, l’Université Paul Sabatier de Toulouse 301-400).