Travailleurs et retraités réunis pour une manifestation à Metz ce jeudi

17 septembre 2020 à 16h00 par Cl�ment Gondolff

Ce jeudi 17 septembre 2020, une manifestation s'est tenue dans les rues de Metz (Moselle), à partir de 15 heures.

DIRECT FM
Les manifestations sont partis depuis la place de la R�publique.
Crédit : (@D!RECTFM)

C'est sur une place de la République baignée dans un large soleil que les manifestants se sont donnés rendez-vous ce jeudi après-midi, vers 15 heures, à Metz. Cheminots, professeurs, personnels soignants, ouvriers, retraités... Tous ont répondu à l'appel à la mobilisation générale de la CGT, rejointe par le FSU, le CNT et l'unité syndicale Solidaires ce 17 septembre 2020.

Inquiétude dans l'Education nationale

En tête des principales revendications : une meilleure protection des travailleurs, la hausse des salaires, mais également la défense des emplois. "Dans la fonction publique, c'est beaucoup de recrutements contractuels, alors que nous, ce que l'on demande, c'est le recrutement de titulaires dans les écoles et collèges", regrette Eric Solver, membre du syndicat FSU Moselle.

Ce dernier, par ailleurs directeur d'écoles à Ars Laquenexy, porte un regard plutôt inquiet sur l'avenir du métier de professeur. "On ne peut pas dire qu'il y ait une crise de vocation. Mais aujourd'hui, les jeunes qui arrivent se rendent compte des difficultés, et se disent qu'ils ne vont pas faire ça toute leur vie. Ce qui était moins le cas dans le passé", constate-t-il amèrement.

Les ouvriers de Parfer à Woippy ne comprennent pas

A quelques pas de là, Pascal Serra, chaudronnier à l'usine Prafer de Woippy, tient une imposante banderole. Une caricature, complétée du message "Klockner nous jette... avec des miettes", vient dénoncer la très probable fermeture de l'usine mosellane, propriété du groupe Klœckner Metals France. "On aimerait savoir pourquoi elle va fermer, alors qu'on a l'outil et le travail. Les négociations sont au point mort. On n'a aucune réponse", se désole celui qui travaille dans l'usine depuis 2005. 

Agé de 56 ans, Pascal Serra s'interroge sur son avenir, forcément. Mais s'il sait qu'il y a "de la demande dans mon métier", il s'inquiète de quitter ce qu'il considère comme "une famille". "Retrouver ça ailleurs, je ne dis pas que c'est impossible, mais ça va être compliqué", poursuit-il. 

Pascal Serra, chaudronnier à Woippy.

Les retraites au coeur des préoccupations

Enfin, Denis, cheminot à la retraite et accompagné de deux autres retraités de la SNCF, dénonce lui la hausse de la CSG (Contribution sociale généralisée) qui pourrait affaiblir les pensions. "J'ai travaillé 30 ans à la SNCF et douze ans dans le privé. Nos retraites n'ont pas augmenté depuis 10 ans et là on veut les baisser, ce n'est pas possible... Je pense aux petites mamies qui n'ont pas de salaires. Comment vont-elles faire pour vivre ?".