Tenu en échec par Grenoble (1-1), le FC Metz devra patienter pour la Ligue 1

À trois points près ce mardi soir, le public de Saint-Symphorien aurait eu droit au tour d’honneur de ses joueurs, gratifiés d’une montée certaine en Ligue 1, acquise après un 22ème succès contre Grenoble. Pour beaucoup des 14 000 spectateurs, cette dernière étape ressemblait à une formalité, avec l’espoir que l’enjeu serait suffisamment élevé pour que les protégés de Vincent Hognon se transcendent une dernière fois.

Il serait d’ailleurs incorrect d’affirmer que les Grenats ne sont pas rentrés dans le match avec des intentions. Ceux-ci ont confisqué le ballon dès les premières aux Isérois, et se procuraient d’entrée de jeu une première occasion mais Ibrahima Niane ne parvenait à armer une frappe assez puissante pour battre Camara (3’). Ce même attaquant messin se montrait remuant, allant à provoquer la faute dans la surface grenobloise à deux reprises, sans pour autant que M.Gaillouste ne bronche (5’, 11’). Entretemps, le Sénégalais préféré à Habib Diallo à la pointe de l’attaque délivrait Saint-Symphorien en poussant le cuir au fond des filets, suite à un centre puissant de Thomas Delaine difficilement repoussé par Camara (1-0, 9’).

Saint-Symphorien délivré … pour quelques minutes seulement. Comme spectateur de sa propre libération, le FC Metz s’est assagi, laissant des espaces aux Isérois. Il n’en fallait pas plus au capitaine Florian Sotoca pour reprendre victorieusement un centre millimétré de Malek Chergui de la gauche (1-1, 20’). Tout était à refaire pour les Mosellans, qui sollicitaient de nouveau Ibrahima Niane, repris impeccablement par Coulibaly alors que le buteur messin partait au but (30’). Sauf quelques actions bien senties mais manquant de précision dans l’avant-dernier geste, les Grenats laissaient les débats s’équilibrer.

Loin du compte

Moins fringants en deuxième période, les locaux s’en remettaient à quelques tentatives lointaines pour inquiéter Camara. Cohade trop mou (55’), son coéquipier Boulaya ne connaîtra pas plus de réussite (57’, 60’). Ni le Grenoblois M’Changama, inexplicablement seul dans la surface après un service de Sotoca, dont la frappe croisée du pied droit frisait le poteau d’Alexandre Oukidja.

Ultime choix tactique de Vincent Hognon : l’entrée d’Emmanuel Rivière, loin des projecteurs cette saison, qui aurait pourtant pu envoyer le FC Metz dans l’élite si le Martiniquais avait repris un centre fuyant de Gakpa (79’). Certains grinceront des dents après un pénalty semble t-il oublié par l’arbitre, consécutif à une main iséroise (79’). Pour les hommes de Philippe Hinschberger, venus contrarier les plans des Messins, l’objectif est rempli : Grenoble repart de Metz avec un point presque anecdotique au classement. Pour les Messins en revanche, ce match, qui aurait dû les envoyer sur orbite, n’a fait que les ramener sur terre. Une deuxième balle de promotion en Ligue 1 s’offrira néanmoins à eux dès vendredi, contre le Red Star, lanterne rouge de Ligue 2.

Réactions

Opa Nguette (attaquant du FC Metz) : « On est forcément déçus. On souhaitait gagner ce match pour atteindre notre objectif mais ce nul va nous retarder. On a abordé ce match comme d’habitude. On a été sereins et on a mis tous les ingrédients. L’adversaire nous a posé quelques problèmes. On avait à cœur de fêter ça tous ensemble avec notre public. On est déçus par rapport à ça. On va tout faire pour gagner le match face au Red Star ».

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Alexandre Oukidja (gardien de but du FC Metz) : « On ressent de la déception. On avait à cœur de gagner ce soir devant nos supporters et de leur offrir cette Ligue 1. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Les histoires ne sont pas écrites d’avance. Ce qu’il nous a manqué ? La détermination, on l’avait. Un peu de pression, peut-être. Il ne faut pas remettre tout en question. On fait une très belle saison, et on va continuer comme ça pour décrocher dès vendredi cette montée. Les sifflets ? Je ne les comprends pas. On ne fait pas exprès de faire match nul. Après, il faut aussi les comprendre. Ils ont vécu une saison compliquée l’année dernière. C’est frustrant d’entendre des sifflets quand on fait une saison comme cette année. Il faut passer au-dessus de ça et continuer à travailler la tête levée ».

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