Nancy : une salle de sport pour les jeunes malades de l'hôpital d'enfants du CHRU

C'est un dispositif quasiment inédit en France. Depuis la fin du premier confinement, au printemps dernier, une salle de sport vient enjoliver le quotidien des jeunes pensionnaires de l'hôpital d'enfants du CHRU de Nancy. Une nouveauté imaginée il y a près de deux, et qui, finalement, s'inscrit dans une forme de continuité.

"Ça fait très longtemps que l'on a intégré le sport au niveau de l'hôpital, affirme Valérie Ratajczak, cadre supérieur de santé paramédical, puéricultrice au CHRU de Nancy. On avait un professeur de sport qui faisait des activités dans les chambres et dans les couloirs, où tout le monde circule : les parents, les brancards, les soignants... Et on a décidé de délocaliser l'enfant dans une salle de sport". 

Rénommé salle Théo Curin (20 ans), du nom de l'athlète paralympique lorrain, hospitalisé au sein de cet établissement à l'âge de 6 ans, cet espace 100% sport se compose de deux pièces.

De la musculation au badminton, un large éventail de choix

La plus grande, garnie d'un sol gris foncé et de murs blancs, est destinée à la pratique des sports de raquettes (tennis de table, badminton), à la boxe, aux fléchettes mais également au basket-ball puisqu'un petit panier a été accroché sur l'un des murs.

Enfin, la seconde, d'une superficie moindre, consacre le renforcement musculaire grâce à la table de musculation, au rameur, au tapis de course ou au vélo.

"On a aussi un petit jeu de lumière, qui permet aux enfants de tester la rapidité et les réflexes. Mais également du matériel qui permet le développement moteur de l'enfant puisqu'on adapte le sport en fonction de l'âge. On peut commencer très tôt par des exercices sur l'équilibre par exemple", complète Valérie Ratajczak.

L'espace musculation / @D!RECT FM

"Une fois qu'ils connaissent, ils ne veulent plus faire de sport dans les chambres"

Mais crise du Covid-19, toutes ces activités s'effectuent de manière individuelle. Sans partenaires de jeu, si ce n'est l'éducateur spécialisé, chargé d'observer et de guider les jeunes volontaires au moins une fois par semaine. 

Mais même esseulés, ou presque, les enfants demeurent très réceptifs. Ils apprécient. En redemandent même. "Une fois qu'ils connaissent, ils ne veulent plus faire de sport dans les chambres. Ils veulent descendre et participer à toutes les activités que présente cette salle", sourit la cadre supérieur de santé. 

Le pari semble donc réussi, puisque pour Valérie Ratajczak, la construction de cette salle répond à la volonté de "faire sortir l'enfant de sa chambre, de le faire découvrir un autre environnement, de le faire pratiquer du sport, et de lui montrer que ce n’est pas parce qu’on est malade qu’on ne peut pas continuer à faire des activités". 

Valérie Ratajczak, cadre supérieur de santé paramédical, puéricultrice au CHRU de Nancy Écouter le podcast

L'hopîtal d'enfants du CHRU de Nancy @D!RECTFM