Nancy : en colère, les commerçants demandent la réouverture "immédiate" des commerces fermés

"Aujourd'hui nous voulons nous relever, laissez-nous retravailler". Genou à terre, les commerçants, artisans et entrepreneurs laissent exprimer leur colère. Avec ces mots, entonnés et répétés durant plusieurs minutes au coeur d'une foule massivement vêtue de noir. 

Ce lundi 23 novembre 2020, à la veille d'une nouvelle prise de parole d'Emmanuel Macron, ils étaient plusieurs centaines, environ 500, réunis sur la place Charles III de Nancy pour exprimer leur désarroi, leur incompréhension, et surtout, leur souhait de reprendre leurs activités, enfin. 

"C'est leur raison de vivre"

"Il y a une colère latente, mais c’est surtout un cri d’alarme. On a des gens qui sont complètement désemparés (...), qui ont mis en place toutes les procédures nécesaires pour garantir le respect des règles sanitaires, mais qui sont stigmatisés, se désole Franck Bersauter, président de la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) de Meurthe-et-Moselle. C'est leur raison de vivre, c’est toute leur vie pour la plupart. Et ils se retrouvent privés de leurs activité, punis".

La principale revendication est donc très simple. Elle consiste à demander de façon "immédiate et sans délais" la réouverture des commerces dits non essentiels. Hors de question, pour Franck Bersauter, d'attendre le 1er décembre, alors que se profile "un week-end extrêmement important". 

Franck Bersauter, président de la CPME 54 Écouter le podcast

"C'est toute l'industrie, toute l'économie qui est mise à mal"

Même son de cloche chez Gilles Caumont, président du MEDEF 54, pour qui la réouverture doit être "la plus rapide possible" et concerner "toutes les entreprises quelle qu'elles soient". 

Un retour à la normal devenu vital, "de part l’effet domino que ça implique, puisque que quand les petits commerces sont fermés, c’est toute l’industrie, toute l’économie qui est mise à mal, et puis, pour les commerçants eux mêmes, qui sont directement touchés". 

Gilles Caumont, président du MEDEF 54 Écouter le podcast

Les commerçants ont posé un genou à terre en signe de protestation / @D!RECT FM