Le FC Metz ramène un point de Strasbourg (1-1)

11 août 2019 à 18h43 par Axel Watrin

Malmené en première période, le club à la Croix de Lorraine a montré un autre visage au retour du vestiaire. Suffisant pour décrocher le nul à la Meinau. Les Grenats auraient même pu l’emporter en toute fin de partie.

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Le Stade de la Meinau � Strasbourg
Crédit : Direct FM

Ce FC Metz a de l’orgueil. Tel est l’enseignement à retenir du premier match des Mosellans chez leurs voisins strasbourgeois, au terme de cette première journée de Ligue 1. À l’avenir, les protégés de Vincent Hognon devront montrer les mêmes ressources mentales pour décrocher leur survie dans l’élite du football français.

Car les affaires avaient bien mal débuté pour les Messins ce dimanche après-midi sur la pelouse de la Meinau. Sans John Boye laissé sur le banc, tout comme Ibrahima Niane, l’homme en forme de la pré-saison, à qui le technicien mosellan a préféré son meilleur artilleur de la saison passée Habib Diallo. Quant à Thomas Delaine, qui disputait ses premières minutes en Ligue 1, le latéral aurait pu quitter ses coéquipiers au quart d’heure de jeu, après un tacle en retard sur Youssouf Fofana, contraint à la sortie sur blessure. Si M.Gautier avait transformé son carton jaune en rouge, sans doute que le FC Metz aurait sombré en première période. Maladroits techniquement, inexistants dans la surface adverse (0 tir cadré à la pause), les Grenats ont été secoués. Kenny Lala était tout proche d’ouvrir le score, si le latéral gauche n’avait pas galvaudé son face à face avec Alexandre Oukidja, bien heureux de voir le ballon frôler son poteau droit (19’).

Les Strasbourgeois, portés par leurs 26 000 supporters qui ont répondu présent pour ce premier match de la saison, n’ont cependant pas raté leur deuxième opportunité. Profitant d’un mauvais alignement de la défense messine, Dimitri Liénard servait sur un plateau Adrien Thomasson, délaissé par Mamadou Fofana, qui n’avait plus qu’à conclure au point de pénalty (1-0, 21’). Les Lorrains sont ensuite passés tout près de la correctionnelle, lorsque Liénard trompait Alexandre Oukidja. C’était sans compter l’intervention légitime de l’arbitre assistant pour un hors-jeu (36’).

Second souffle

Il y a fort à parier que la causerie de Vincent Hognon à la mi-temps du derby du Grand Est a marqué un tournant dans la rencontre. Dès le retour des Messins sur la pelouse, ceux-ci ont profité d’une perte de balle strasbourgeoise au milieu de terrain pour sonner la révolte. Après la récupération du capitaine Renaud Cohade, Opa Nguette lançait Habib Diallo à la limite du hors-jeu, qui faisait parler son sens du but devant Matz Sels jusqu’ici pas inquiété (1-1, 47’). C’est alors que le FC Metz montra un tout autre visage dans cette première journée de championnat. Plus appliqués et pressants sur le porteur du ballon, les Grenats ont fait douter leurs adversaires. Les Alsaciens ont bien tenté de réagir par Liénard (51’), Thomasson (66’) ou Ajorque (84’), la parole est toujours revenue à Alexandre Oukidja, intraitable face à son ancien club.

Libérés et enfin joueurs, les hommes de Vincent Hognon ont tout tenté pour renverser le Racing. En rentrant en jeu à un quart d’heure de la fin, Ibrahima Niane était proche du hold-up à deux reprises. La frappe du Sénégalais à l’entrée de la surface a heurté le poteau après avoir été détournée par un défenseur et le portier strasbourgeois (87’). Au bout du temps additionnel, le jeune attaquant messin a failli illuminé la Meinau d’une demi-volée géniale, mais le ballon ne prenait pas le chemin du cadre (90+3’). Qu’importe. Le sursaut des Lorrains, piqués au vif en première période, augure du bon pour la suite. Le point du nul suffira à satisfaire une formation messine en quête de rythme. En appliquant la même détermination contre l’AS Monaco, coulé par Lyon et orphelin de Fabregas suspendu, Metz peut rêver de créer l’exploit.

Réaction

Alexandre Oukidja (gardien de but du FC Metz) : "En première mi-temps, le Racing nous a mis la pression. On a des jeunes joueurs qui découvrent la Ligue 1 cette année. Ils ont peut-être été freinés par la pression autour du terrain. Le coach a trouvé les mots en deuxième mi-temps pour lâcher les chevaux. Il nous a dit de prendre plus de risques offensivement et de se lâcher. Ce n'était pas digne d'un champion de Ligue 2. On a su jouer notre jeu en deuxième mi-temps. On était mal barrés en première mi-temps, ce qui nous a fait du bien, c'est de marquer très tôt en seconde période".

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