Le FC Metz féminin à Montpellier : souvenirs, souvenirs …

18 octobre 2019 à 18h14 par Axel Watrin

Avec un petit point au compteur, les Messines se rendent dans l’Hérault ce samedi pour affronter Montpellier. Là où, il y a presque un an jour pour jour, elles s’étaient inclinées 11-0 …

DIRECT FM
Justine Rougemont, joueuse du FC Metz
Crédit : Axel Watrin / Direct FM

Parfois, le hasard fait bien les choses. Parfois, il a le malheur de raviver de douloureux souvenirs. Ce 18 octobre marquera les retrouvailles entre les féminines de Montpellier et du FC Metz. Le 22 octobre 2018, au même endroit, les Héraultaises avaient (trop) facilement disposé du club à la Croix de Lorraine en l’atomisant 11-0. La plus large victoire de l’entité de Laurent Nicollin sur ses terres. Le point de non-retour pour les Mosellanes, qui avait entraîné le départ de l’entraîneur de l’époque.

Écouter le podcast

« On peut évoquer le 7-0 du retour, l’éviction de David Fanzel » ajoute le coach d’aujourd’hui Manu Peixoto. Bien sûr, le technicien y voit « un triste anniversaire ». Pas question en revanche pour ses protégées de s’envoler ce week-end dans le sud de la France avec « un handicap mental qui serait catastrophique pour l’équipe ». Pour ce 6ème rendez-vous de D1, si le point du nul paraît bien utopique, l’entraîneur attend au minimum « de l’application, de la concentration, et éviter les erreurs individuelles ». Point barre.

Car les Messines, qui ont héroïquement décroché leur seul point sur la pelouse du Paris FC (2-2), ont déjà perdu des plumes dans des rencontres a priori abordables. La dernière en date remonte à samedi. Sur la pelouse de l’OM, promu de D2, les Lorraines ont ouvert le score par l’intermédiaire de Christy Grimshaw. Avant de s’écrouler et laisser filer un concurrent direct pour le maintien (1-3). « C’est un peu paradoxal mais cela représente tout ce que l’on fait à l’heure actuelle précise Manu Peixoto. Les filles ont fait dans l’ensemble une bonne première mi-temps. On a eu des bons passages. Mais là où on pêche à l’heure actuelle, c’est dans le réalisme en attaque. À 1-0, il faut qu’on sache fermer le jeu ».

Le « spleen » des recrues

Un quatrième revers qui scotche le FC Metz à la 11ème et avant-dernière place. Seul Dijon a fait pire en ce début de saison. Pourtant, les Messines ont mieux démarré l’exercice que l’an passé, où elles avaient dû attendre la 8ème journée pour enregistrer leurs premiers points. Et décrocher à l’arrivée un maintien qui paraissait alors impossible.

Qu’attendre alors de ce FC Metz version 2019-2020, à nouveau enlisé dans les tréfonds du classement ? Il pourra d’abord miser sur les prochaines confrontations face à Reims et Dijon, capitales sur le papier et dont l’issue conditionnera sans doute sa seconde partie de saison. Il s’appuiera ensuite sur le retour de Charlotte Lorgeré, victime d’une rupture des ligaments croisés, et qui ronge son frein en attendant l’aval du staff médical. L’internationale tricolore mettra son expérience au service de la défense, en manque de confiance depuis le retour aux affaires en championnat. « On attend beaucoup d’elle, mais il ne faut pas non plus être trop impatient.  Elle va prendre un peu de temps pour avoir le rythme. Dans un groupe jeune, on a besoin de ce genre de joueuses » décrit son entraîneur Manu Peixoto.

Écouter le podcast

Une défense trop friable sur les côtés irrite également le technicien mosellan. Avec les forfaits récurrents de Maureen Bigot et le niveau en deça affiché par Célia Rigaud, les bonnes performances de Mélissa Godart et Julie Pasquereau dans l’axe sont hélas insuffisantes pour stopper l’hémorragie. La voie est pourtant libre pour la latérale américaine Kristen Ricks, arrivée cet été sur les bords de Moselle. Mais, à l’instar de ses partenaires Christy Grimshaw, Sydney Drinkwater et Jessie Vasconcelos, la joueuse de 23 ans est victime « d’un spleen » selon les dires de son coach. « Le fait, je pense, d’être éloignée de la famille. À un moment donné, ça doit jouer ». Pour ces dames, il faudra serrer les dents, tant bien que mal. Le FC Metz a besoin d’elles, pour garder la tête hors de l’eau.