Bernard Serin, président du FC Metz, en interview pour Direct FM

17 août 2019 à 23h43 par Axel Watrin

En préambule de la rencontre ayant opposé le FC Metz à l’AS Monaco (3-0) ce samedi, le président de l’entité messine s’est livré au micro de Doriand.

DIRECT FM
Bernard Serin, pr�sident du FC Metz
Crédit : Axel Watrin / Direct FM

Le mercato estival prend fin le 2 septembre. Peut-il y avoir des mouvements au FC Metz ?

Nous souhaitons renforcer ce groupe par un joueur de talent, un « playmaker » qui fait jouer les autres, un numéro 10. On a déjà Marvin Gakpa qui fait très bien son travail, mais avec un seul joueur sur cette position pour la saison, c’est peut-être insuffisant. Nous sommes en discussions pour ce poste là. En dehors de ce poste, le mercato est terminé, sauf évènement exceptionnel ou imprévu, sur une attaque concernant un de nos joueurs.

Le nom d’Amine Bassi (milieu de terrain offensif de l’ASNL) a été cité au FC Metz il y a quelques semaines. Qu’en est-il à ce jour ?

Les choses sont restées en l’état. Il y a eu des discussions, à peu près au moment où l’avenir de l’ASNL était dans les mains de la DNCG. Nous avions fait une proposition. Finalement, les choses se sont déroulées fort heureusement comme le désirait le président Rousselot. Les discussions n’ont pas avancé depuis ce moment là. Nous avons toujours un intérêt pour un jeune joueur plein de talent, très prometteur. Mais pour l’instant, rien n’a avancé dans ce domaine.

« Tirer des leçons du passé »

Quel est le budget du FC Metz pour l’exercice 2019-2020 ?

L’ordre de grandeur est de 40 millions d’euros. Cela comprend une partie de recettes de transferts ou d’intéressements sur des joueurs que nous avons transférés dans le passé. Par exemple, Ismaïla Sarr qui vient de rejoindre l’Angleterre. Nous avons quelques retombées positives pour les finances du club, elles étaient anticipées dans notre budget.

Avec un budget de 40 millions d’euros, le FC Metz doit-il se maintenir dans l’élite du football français ?

Disons que nous avons plus de chances que quand nous en avions que 30. On peut retenir le chiffre de 50 millions, parce que ces dix dernières saisons, aucun club qui dépassait ce budget n’est descendu.

Le FC Metz a pour ambition de se maintenir en Ligue 1. Comment ne pas rééditer les erreur du passé ?

Nous ne faisions pas d’erreurs volontairement, mais on peut tirer des leçons du passé. Comme par exemple, avoir trop de joueurs qui ont dépassé les 30 ans. Ça apporte de l’expérience mais aussi de la difficulté, du risque en terme physique. C’est ce qu’il s’est passé il y a deux ans, où nous avons été pénalisés par les absences de certains joueurs pendant des périodes assez longues alors que sur le papier, notre équipe était largement en mesure de se maintenir. Cette année, c’est peut-être un petit peu l’inverse. Nous avons quatre trentenaires. Est-ce suffisant pour avoir suffisamment de maturité, qui entourent ces jeunes joueurs que nous avons recrutés l’année dernière et cette année ?

Quel est votre regard concernant les incidents qui ont émaillé la rencontre ASNL - Le Mans ce vendredi 16 août ?

C’est intolérable et inadmissible. Il y a certaines habitudes qu’il faut perdre dans le football. J’espère que nos supporters n’auront pas un comportement qui poussera les arbitres et les délégués à interrompre la rencontre. Oui, je lance un message. On sait très bien que cela peut avoir des conséquences extrêmement négatives. Un match arrêté peut être un match perdu. Il y a tellement d’autres choses à chanter que des injures et des chants homophobes que j’espère que nos supporters seront concentrés sur les encouragements.

Avec les départs conjugués de Fékir, Mendy, Ndombélé, Sarr, Balotelli, Pépé, Ocampos, Rony Lopes, Rabiot, et les incertitudes Falcao et Neymar, la Ligue 1 n’a t-elle pas perdu de sa valeur ?

Il y a aussi Ben Yedder et Onyekuru qui sont arrivés à Monaco, Herrera est arrivé au PSG, Marseille n’a pas fini son mercato, beaucoup d’argent va arriver à Nice. Il y a encore des recrutements qui vont intervenir. Je pense au contraire que la Ligue 1 se renforce. Il y a des investisseurs avec des poches très profondes qui arrivent. Des dizaines de clubs en Ligue 1 ont des moyens énormes par rapport au passé où il n’y en avait que trois ou quatre.