Le parcours de la Flamme de l’Emploi démarre dans votre ville

Ce match rassemble seize entreprises de différents secteurs, des organismes de formations et une trentaine de candidat en recherche d’emploi. Cet événement est annuel et régional. Il fait le tour des villes du Grand Est et commence son parcours à Metz. Recruteurs et candidats en recherche d’emplois sont mélangés dans les équipes. Il est impossible pour ces demandeurs d’emplois de reconnaître leurs futurs patrons. Après le match, un job dating est ensuite organisé entre les employeurs et les candidats.  

Des valeurs sportives qui sont similaires à celles du monde professionnel

Entre soixante et soixante dix personnes participent à cet événement. Valérie François, directrice du CREPI rappelle que « beaucoup d’entreprises s’engagent dans ce projet ». Le CREPI du Grand Est essaye de proposer de nouvelles activités sportives avec des clubs qui pourraient plaire à la fois aux hommes et aux femmes.

Emmanuel Mayonnade, entraîneur de l’équipe féminine de Metz Handball, qui joue en première division, tente de transmettre des valeurs sportives qui pourraient « coller au monde du travail, comme l’exigence, le respect des horaires, l’humilité ou le don de soi », explique-t-il. « Il faut être capable de se dépasser, de faire plus que ce qui est demandé », ajoute-t-il. L’objectif de cette journée, c’est de « faire matcher les entreprises avec les demandeurs d’emploi au travers d’une journée comme celle-ci. Si une entreprise est preneuse, c’est déjà bien », affirme Emmanuel Mayonnade. Selon ce dernier, des entreprises partenaires de Metz Handball seraient déjà « intéressées » par les profils avec lesquels le club a travaillé aujourd’hui.

Des nouveaux modes de recrutement qui inspirent les entreprises

Le recrutement est de plus en plus difficile pour les entreprises de certains secteurs. Elodie Skalitz est Cheffe de Service pour l’Association Est Accompagnement à Metz. C’est la première fois qu’elle participe au parcours de la Flamme de l’Emploi. Cette rencontre permet de « recruter sur les compétences et les savoir-faire plutôt que de juger [quelqu’un] sur un bout de papier », explique-t-elle. « On est dans une société qui évolue. On recrute davantage sur des compétences douces. Pouvoir repérer dans un enjeu sportif le comportement que peut avoir un candidat c’est une approche qui est intéressante », ajoute Elodie Skalitz. Celle-ci  pense que toutes les entreprises doivent tendre vers ces approches innovantes si un employeur veut repérer des choses qu’il ne peut pas forcément déceler dans un entretien. Cette dernière a déjà pu repérer « des vrais comportements » comme le « fair-play », le « volontariat », la « persévérance » dans l’effort. L’entreprise est favorable à ce genre d’approche. Elodie est « sûre » que sa direction sera d’accord et que cela pourrait peut-être mis en place.

Christelle Muller est directrice à Promundus Propreté. Elle embauche des aide-ménagères pour le repassage et le ménage à domicile, chez un particulier. Cela fait sept ans que l’entreprise participe à cette initiative. La structure a déjà recruté « sept ou huit personnes de cette manière », déclare Christelle Muller. Ces personnes sont « venue vers nous et je ne pense pas que cela aurait été le cas dans un autre contexte », ajoute-t-elle. Artem est venu d’Ukraine pour participer à la Flamme de l’Emploi afin de décrocher peut-être un emploi. Il a « rencontré plein de jeunes différents » et pense « qu’ensemble on peut résoudre tous les problèmes ».  

Laurent travaille pour l’entreprise Eiffage Energie à Metz. La Flamme de l’Emploi lui permet de trouver des personnes « qui ont envie de travailler même si elles ne sont pas du métier. Elles apprennent plus vite ». Jean François cherche du travail dans tous les secteurs. Il se qualifie comme multitâche et pourrait probablement correspondre au profil que Laurent recherche. Suite à ce match de handball, il a une qualité sportive à mettre en valeur. « Depuis tout jeune, j’ai l’esprit d’équipe et dans n’importe quel métier c’est important », déclare-t-il.

Pour l’instant, le parcours de la Flamme de l’Emploi s’étend de Metz jusqu’à Reims. La dernière étape sera Jœuf, le 4 juillet prochain. Valérie François espère que les autres CREPI de France s’empareront aussi du projet. Les agences de France Travail organisent déjà ce type de recrutement dans certaines régions.