L’intelligence artificielle dans le secteur professionnel, ça matche ?
Publié : 9 avril 2024 à 12h25 par Marie Luthringer
Ce lundi 8 avril, l’association Grand Est Numérique présente au Club de la Presse de Metz les prochaines conférences autour de l’événement « Genx ». Une première conférence autour de la thématique de l’intelligence artificielle (IA) aura lieu le 16 avril prochain.
Grand Est Numérique prévoit cinq à sept conférences de vingt-cinq minutes sur l’intelligence artificielle. Des experts du domaine ou des chercheurs seront présents pour partager leurs connaissances sur l’IA ou faire des retours d’expériences dans certaines entreprises.
L’IA redéfinit déjà notre façon de travailler
D’ici quelques années, la « totalité des métiers qui impliquent une fonction intellectuelle, au sens non-manuel du terme vont être touchées », explique Frédéric Schnur. La presse, le monde juridique du droit, la médecine, les sciences et le secteur de la communication sont déjà concernés par ce phénomène. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle travaille à nos côtés en tant qu’accompagnateur. Elle réalise les « boulots dont on n’a pas besoin », ajoute-t-il ou bien celle-ci va accomplir des tâches plus rapidement qu’un être humain.
Mais d’ici quelques années, les fonctions de ces logiciels vont évoluer pour produire des choses plus « créatives », les plus « intéressantes » avec « plus de valeurs ». Les conférences sur ce sujet vont permettre de « comprendre comment ça marche. C’est pour ça que Genx se propose de faire le point là-dessus ».
L’IA a ses limites
À partir du moment où la technologie est « plus rapide, plus efficace et moins cher que ce que fait l’homme, alors il y a des limites », confie le directeur de Tout Metz. Mais celui-ci nuance son opinion en rappelant que la limite d’une intelligence artificielle « n’évolue pas par elle-même, bien qu’elle s’appelle intelligence artificielle ». L’homme peut tout à fait s’en servir à des « fins vertueuses », comme pour sauver des vies en identifiant un « cancer du sein », par exemple. Finalement, c’est l’humain qui est arbitre et qui décide de ce que fera ou ne fera pas un logiciel.
Mais les idées reçues persistent
Beaucoup de « fantasme » persiste autour de l’IA. De nombreuses personnes ne « savent pas ce que c’est. C’est à rendre fou les professionnels ou les spécialistes de l’économie », affirme le président du club de la presse.
Un impact bénéfique sur les jeunes générations ?
Aujourd’hui, des outils comme Chat GPT ou Midjourney permettent de faire de l’éducation aux médias auprès des jeunes. « Comme c’est interactif, ils sont passionnés par cela. Ceci leur ouvre l’esprit sur les potentialités mais aussi les limites de ces technologies. Cela leur permettra de faire plus attention à où ils mettent les pieds », s’enthousiasme ce dernier.
Selon le rapport de Gartner, 500 millions d’emplois seraient recréés d’ici 2033. Faut-il le voir comme une menace ? La prochaine conférence sur l’IA qui se tiendra mi-avril prochain sur le Campus des Arts et Métiers de Metz pourra peut-être y répondre.