Festival Constellation : zoom sur la programmation et les artistes !

11 juin 2024 à 16h25 par Marie Luthringer

La ville de Metz sera illuminée d’installations artistiques, à partir du 20 juin et jusqu’au 31 août. Le Festival Constellation fait son retour.

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Crédit : Direct FM

Les habitués et les visiteurs découvriront trois parcours : Pierre Numériques, Art et Jardin, puis Programmation Art Urbain. L’année dernière, plus d’un million de visiteurs du monde entier sont venus au Festival Constellation.

Voir les choses en grand

À travers cet événement, l’objectif pour la ville de Metz est de continuer à « célébrer nos monument et nos patrimoines riches à Metz », affirme Patrick Thil, Adjoint au Maire de Metz et Conseiller délégué Établissements culturels. Cette année, les parcours  s’agrandissent. Auparavant, ils faisaient 3 à 4 km, maintenant ils en font 8 km et demi. « Il y aura de quoi faire des ‘’wow’’ ou des ‘’c’est incroyable’’ », ajoute-t-il.

Un festival international

Venus de différents horizons, parmi les 56 artistes qui exposent, 30 sont internationaux. Du côté des touristes aussi, le brassage de nationalités sera au rendez-vous : des allemands, des hollandais, belges, italiens et espagnols se rendent à Metz. « Ils ont envie de découvrir un festival moins connu que celui de Cannes ou d’Avignon », explique Patrick Thil.

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Jérémy Bellot, architecte, commissaire d’exposition et plasticien
Crédit : Marie Luthringer

Se questionner à travers l’art

Concernant les parcours Pierre Numérique, Art et jardin et le parcours Diurne, la thématique porte sur « l’espace libre ». Cela fait partie des « enjeux de notre époque », explique Jérémy Bellot, architecte, commissaire d’exposition et plasticien pour le Festival Constellation.  Les « questions territoriales, physiques et métaphysiques sont à questionner dans notre quotidien », ajoute-t-il. Les artistes s’emparent de ces problématiques et recontextualisent leur œuvre dans l’espace urbain numérique.

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Myriama Idir, commissaire artistique expose dans les galeries de l’Arsenal
Crédit : Marie Luthringer

Une portée sociale et engagée

Habituellement, Myriama Idir, commissaire artistique expose dans les galeries de l’Arsenal, depuis 2009. Sa volonté était de « déplacer son travail et sa démarche, dans la ville ». Myriama Idir a également cofondé le Prix Utopi.e, pour les artistes LGBTQIA+, dont la démarche propose de nouvelles manières de représenter notre monde. Le collectif les K.releuses est mis à l’honneur pendant ce festival. « Iels proposent une démarche réparatrice de l’urbain », explique Myriama Idir. Ces artistes réparent les failles de la ville en peignant dessus des paysages, valorisant la faune et la flore.

Pendant le confinement, « je me souviens de ces personnes qui erraient et ne savaient pas où étaient la gare routière », se rappelle Myriama Idir. SDF, immigrés, personnes porteuses de handicap, l’objectif est également de mettre en valeur les « personnes qu’on ne voit pas ». L’artiste et graffiste nantais The Blind met en lumière les personnes malvoyantes avec son œuvre Regardez–vous avant de brailler, en référence au braille.

« Je suis enracinée mais je coule », cette citation de Virginia Woolf fait écho dans le cœur de Myriama Idir car pour elle cette « auteur.ice féminine est un clin d’œil à ces artistes en marge ».

 

 

Patrick Thil, pour Marie Luthringer, au micro de Direct Fm
Crédit : Marie Luthringer