Rouler en tout confiance quand on est senior, ça s’apprend !

24 mai 2024 à 12h43 par Marie Luthringer

Sécuriser ses déplacements en voiture, c’est d’autant plus important, en prenant de l’âge ! Au club sénior Queuleu-Tivoli, une formation pour réapprendre à avoir les bons réflexes en voiture, a eu lieu mercredi 22 mai, à 14h30.

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Crédit : Marie Luthringer

L’association Wimoov, en partenariat avec le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Metz, animait la formation. Aujourd’hui, encore 80% des séniors actifs conduisent. L’objectif de Wimoov, c’est de faire réfléchir les personnes âgées à se déplacer autrement. Une quinzaine de personne étaient présentes à ce deuxième atelier.  Le premier s’est déroulé dans un autre club senior messin, pour sensibiliser ce public à la sécurisation des déplacements à pieds. « Il faut toucher un maximum de senior possibles », rappelle Elise Juste, conseillère mobilité dans l’association Wimoov.

Une formation interactive

Qu’est-ce que la mobilité pour vous ?

Une question que pose d’emblée Elise Juste aux seniors qui suivent la formation. C’est l’ « autonomie », répondent-ils tous en chœur. Une bonne réponse que complète Elise Juste en précisant que l’autonomie c’est aussi définir ce que « je sais faire, peux faire ou veux faire ».

Qui a la priorité ici ? Que signifient ces panneaux ? Quelle est la différence entre un carrefour et un sens giratoire ? Les grandes lignes du code de la route rafraîchissent la mémoire aux séniors, qui souhaitent encore conduire en toute sécurité. Jean-François a 80 ans. Il était ancien routier et a « appris plein de choses mais l’histoire des ronds point, c’est le plus dur », confie-t-il. « Je conduis encore, je n’ai pas peur », ajoute-t-il.

Dans la salle, tous les participants se prennent au jeu : ils se lèvent en gardant les pouces vers l’avant. Le but est d’ouvrir les bras jusqu’à ce qu’ils ne voient ne le voient. L’objectif : tester la largeur de leur champ visuel et leur vision périphérique.

La formation se conclut sur un test en ligne du code de la route. Certains s’étonnent de ne plus reconnaitre certains panneaux, de douter sur des réflexes.

Il est possible de se réinscrire pour faire des sessions du code de la route. C’est d’ailleurs ce qu’envisage Michelle, 86 ans : « je me suis inscrite pour recevoir des renseignements et participer à des tests en autoécole. Je vais voir si j’ai raison d’avoir confiance en moi ou non sur la route ». 

 

Des limites à la conduite ?

À 60 ans, il faut 4 fois plus de lumière pour voir aussi bien qu’à 20 ans. Des chiffres qui peuvent faire peur. Toutefois, « quand on fait de la prévention, on n’est pas là pour dire que les séniors ne doivent plus rouler, c’est une prise de décision personnelle », déclare Elise Juste. Christine a 80 ans, est venue car elle « se pose des questions. J’ai constaté que je commettais ce qui me semblait être des petites fautes de conduite. Il y en a certaines que je ne remarque pas. Je suis à la recherche de l’élément déclencheur, qui va déterminer si je peux continuer à conduire ou pas », explique-t-elle.

Et si la peur de conduire persiste ?

Dans ce cas, Elise Juste oriente les séniors vers un accompagnement personnel. Le but, c’est « de ne pas laisser les personnes sans mobilité ».

 

Elise Juste se montre optimiste pour les séniors qui conduisent encore car ces ateliers ont un « impact important » qui permettent à ces derniers de « prendre confiance en leur capacité » ou au contraire certains « seront capable d’arrêter de prendre le volant ».

Martine Unterner, présidente du Club sénior au micro de D!rect FM pour Marie Luthringer
Crédit : Marie Luthringer
Elise Juste, conseillère mobilité dans l’association Wimoov, est au micro de D!rect FM
Crédit : Marie Luthringer