Remettre de la nature en pleine ville : un défi !

Habituellement, cet événement a lieu une fois sur deux au Cloître des Récollets ou au Parc Animalier de Sainte-Croix, à Rhodes. Le cloître est un lieu emblématique, qui immerge ses visiteurs, dans un coin de verdure, en pleine ville. C’est là qu’est né le concept « d’écologie urbaine », sous l’impulsion de Jean-Marie Pelt, au Cloître des Récollets, en 1971.

De la nature en ville : où en est-on en 2024 ?

Patrice Costa, Président de l’Institut Européen d’Ecologie se souvient encore de l’année 2007. C’était l’année du Grenelle de l’environnement, à l’Elysée avec beaucoup de spécialistes, dont Jean-Marie Pelt. « Parmi les 238 points retenus, l’engagement numéro 76 était de restaurer la nature en ville. Cette dynamique existait déjà », explique-t-il. Depuis une quinzaine d’années, les choses ont évolué. « Je me souviens du jour où on a lancé le concept de sciences participatives. On demandait aux gens de compter le nombre d’oiseaux qu’ils avaient dans leurs jardins. 4000 personnes répondaient. Aujourd’hui, plus de 60 000 personnes y répondent. Elles sont davantage sensibilisées sur les sciences participatives », affirme Patrice Costa.

À Metz, où en est-on ? La transition énergétique a déjà été « bien entamée », dans la ville. « On a déjà commencé à investir sur les énergies renouvelables, en rénovant certains quartiers », confie Rachel Burgy, adjointe à la ville de Metz, en charge de la biodiversité et de la transition écologique. « On a ouvert beaucoup de jardins partagés. Au total, on a multiplié par trois le budget des espaces verts », ajoute-t-elle. 

Un constat d’autant plus important car d’ici 2050, 90 % de la population sera urbaine.

« Pour la ville de Metz, c’est  important d’être partenaire de cet événement. C’est un objectif de notre programme politique de devoir soutenir la sensibilisation envers la population » - Rachel Burgy.

Se réunir autour de la table pour agir

Scientifiques, professionnels naturalistes, élus et journalistes se réunissent autour de la table, pour ces entretiens, axés sur le rôle multifonctionnel de la biodiversité urbaine. Ils pourront partager, avec le public, leur expérience et apporter leur solution, pour réinventer la vie en ville. Le poids des ondes, la nature en ville, c’est une ville en vie, l’agriculture et l’alimentation en milieu urbain et périurbain, le détail du programme des conférences est accessible, en cliquant ici.

Un programme qui pourrait n’être accessible qu’aux spécialistes avec des thématiques complexes. Toutefois, des ateliers pédagogiques et de sensibilisation sont également prévus pour le grand public. Les acteurs du Parc Sainte-Croix, se chargent de dialoguer avec  tout le monde. Pour les plus petits, « on aura 4 défis » à proposer. Il s’agira d’une « énigme » sur la nature urbaine. Les enfants se mettront dans la « peau de l’animal en se demandant comment survivre quand l’Humain a pris tellement de place dans la nature », explique Lucas Singer, co-directeur du Parc Animalier de Sainte-Croix. Le but n’est pas d’être « anxiogène mais de s’amuser pour apprendre », ajoute-t-il.

« Ma carrière, je l’ai bâtie sur des choses positives, tout en dénonçant des inepties » - Patrice Costa.

L’éco-anxiété n’a pas non plus sa place dans les médias, Patrice Costa est également journaliste et a pour objectif de « donner des solutions aux gens » quand il parle de transition écologique. « Ils auront l’impression de faire quelque chose de positif et échapperont à l’éco-anxiété », ajoute-t-il.

En 2025, les Entretiens de la Biodiversité auront lieu au Parc Animalier de Sainte-Croix. L’objectif pour Patrice Costa est d’en faire un « rendez-vous perpétuel autour de ces questions-là. Il y a plein de choses à dire sur la ville », conclut-il.