Sans briller, le FC Metz continue de tutoyer la Ligue 1

12 avril 2019 à 22h23 par Axel Watrin

Vainqueur de Châteauroux (2-1) ce vendredi, les Messins ont empoché trois nouveaux points dans leur quête d’une promotion en Ligue 1. Si les Mosellans n’ont pas été irréprochables contre les Castelroussins, seul un cataclysme les priverait désormais d’une montée dans l’élite.

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Assurer l’essentiel malgré quelques moments d’égarements : le scénario de ce Metz-Châteauroux semble perpétuer les performances messines de la saison, qui ont souvent manqué de justesse technique, aboutissant encore une fois sur une fin de match anxiogène. Ce 32ème rendez-vous du championnat n’a donc pas dérogé à la règle, mais les Grenats ont trouvé les ressources pour s’éloigner de leurs poursuivants au classement.

Les accrocs du chiffre apprécieront donc, puisque les protégés de Vincent Hognon ont rempli le contrat face à leur public. Les adeptes du jeu juste grinceront des dents, puisque l’entrée en matière du FC Metz n’a pas été des plus flamboyantes. Hormis un centre-tir de Balliu (6’) qui a frôlé la barre de Pillot, les locaux ont cravaché face à un bloc castelroussin bien en place. Mais pour renverser la vapeur, les Messins ont été aidés par leur adversaire : dans sa surface, Condé plaçait un pied trop haut sur Habib Diallo. Huitième pénalty de la saison converti par la gâchette messine (1-0, 31’) qui ne s’arrêtait pas en si bon chemin.

Diallo sur les traces de Bocandé

La fin de première période messine, mieux maîtrisée que son entame, accouchait sur un nouveau coup de grigri du meilleur buteur lorrain. En renard des surfaces, Habib Diallo reprenait victorieusement un centre fuyant de Thomas Delaine côté gauche (2-0, 39’). Une 22ème réalisation pour le canonnier de Génération Foot, qui se rapproche des 23 buts de son compère Jules Bocandé lors de la saison 1985-86 de D1.

Suffisant ou un peu naïf, le FC Metz se donnait presque le bâton pour se faire battre dès le retour des vestiaires. Esseulé dans la surface mosellane, Bourillon d’abord ne cadrait pas sa reprise qui frôlait le montant d’Oukidja (51’). Ce même portier sortait le grand jeu en se déployant face à Livolant (55’), avant de voir la frappe lourde de Mandanne finir à quelques centimètres de sa transversale (69’). Et à force de jouer avec le feu, Metz a fini par se brûler les ailes. À peine entré en jeu, Fantamady Diarra fusillait Oukidja à bout portant (2-1, 88’).

Un énième manque de vigilance messin qui laissait alors un sursis aux Castelroussins. Qui n’arrivèrent pas à en profiter. Loin de se montrer mirobolants, Renaud Cohade et ses équipiers assurent le minimum en s’éloignant un peu plus de ses poursuivants. À 6 journées de la fin, la montée en Ligue 1 ne semble plus qu’être une question d’heure. Seul un écroulement mosellan peut à présent enrayer la dynamique des Messins.

Réactions

Farid Boulaya (milieu de terrain du FC Metz) : « On a fait dans l’ensemble une bonne première mi-temps. Après, on a souffert dans la seconde, on s’est peut-être un peu relâchés. Ce n’est pas encore acquis vu qu’il y a 18 points à prendre. Ce n’est pas totalement fini même si on a fait un bon pas ce soir. Il ne faut pas se relâcher et continuer jusqu’au bout ».

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Habib Maïga (milieu de terrain du FC Metz) : « Le plus important, c’est les 3 points. On a pas mal joué aujourd’hui. Il y a eu des moments où on était en difficulté. Durant tout le match, il y a eu des moments positifs aussi, il ne faut pas tout renier. On s’attendait à une équipe de Châteauroux solide. Il y a de bons joueurs. On a mis deux buts qui les ont sonnés à la fin de la première période. Dans la deuxième, ils ont essayé de pousser mais on a été solides. Il faut rester concentrés, et ne pas perdre de vue l’objectif. Rien n’est encore fait, et j’espère qu’on va terminer la saison en beauté ».

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