Nancy : une chercheuse veut transformer les prothèses pour les personnes amputées des bras

6 octobre 2020 à 14h19 par Cl�ment Gondolff

Engagée depuis trois ans dans des travaux d'amélioration des prothèses de bras, Mathilde Legrand, chercheuse et collaboratrice de l’institut régional de réhabilitation de Nancy (Meurthe-et-Moselle), a été récompensée du Prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

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Mathilde Legrand, laur�ate du Prix Jeunes Talents L'Or�al-UNESCO pour les femmes et la science.
Crédit : �Fondation LOr�al

A l'heure de revenir sur l'obtention du Prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, Mathilde Legrand évoque une "double satisfaction". Une satisfaction scientifique, d'une part, parce que "c’est toujours agrébale que notre travail soit reconnu". Et une satisfaction plus personnelle, liée à sa fierté de représenter les femmes dans son métier : "Ça me tient à cœur de dire et prouver que c'est possible d'avoir des femmes en science".

Soulager les personnes amputées des bras

Cette récompense, acquise à l'âge de 28 ans, elle la doit à ses travaux portant sur les prothèses de bras. Entamées il y a trois ans, ses recherches sont en partie effectuées à l’institut régional de réhabilitation de Nancy. Elles visent principalement à améliorer le quotidien des personnes amputées

"Mon travail de thèse, c’est de réflechir à un contrôle de prothèse de bras qui soit plus naturel et intuitif que ce qui existe pour le moment, précise-t-elle. Parce qu'aujourd'hui, le contrôle de ces prothèses est assez fatigant et demande beaucoup d’attention et d’entraînement

Une nouvelle méthode d'ici 5 à 10 ans ?

Parce que la difficulté de ce contrôle dissuaderait, selon elle, plus d'un quart des personnes amputées de faire appel à ces prothèses, Mathilde Legrand s'attelle à concevoir une toute nouvelle méthode, plus axée sur l'écoute du corps humain. "On utilise les mouvements du corps parce qu’on s'est aperçu que les mouvements effectués avec notre corps disent beaucoup de choses de ce que l'on souhaite faire avec nos bras », souligne la jeune chercheuse. 

Encore en phase d'expérimentation, cette fameuse méthode va prendre du temps avant d'éclore. Mais difficile, aujourd'hui, de programmer une éventuelle généralisation de cette pratique. "On ne gère pas forcément la fréquence à laquelle on peut faire des tests. Mais dans l’idéal, on peut imaginer que ça prenne entre 5 et 10 ans avant que les utilisateurs puissent en profiter" avance la toute nouvelle lauréate du Prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO.

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