Metz : le ras-le-bol de l'administration pénitentiaire

Publié : 22 janvier 2018 à 14h42 par La rédaction

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Depuis 6 heures ce lundi matin, le personnel de la prison de Metz-Queuleu bloquait l'entr�e du centre p�nitenciaire. La centaine de surveillants gr�vistes a �t� d�log�e par la police aux alentours de midi.

"Il y en a ras-le-bol" . Le coup de gueule est bien audible aux abords de la prison de Metz-Queuleu. Depuis tr�s t�t ce lundi matin, ils sont pr�s d'une centaine � bloquer l'entr�e de l'�tablissement. "On ne va pas attendre que l'un de nous soit tu�" d�clare Bastien, supplÈ par un coll�gue "on a une famille, on ne veut pas prendre de tels risques".� La col�re envahit l'espace et rien ne s'arrange lorsque pompiers et CRS viennent mettre fin au blocage. Pas assez cependant pour faire reprendre le service aux surveillants.

Pour Faouzi Kolli, l'heure est grave. "En quinze jours sur l'�tablissement de Metz, il y a eu cinq agressions, c'est beaucoup trop" d�plore le secr�taire local Ufap-UNSA Justice, avant de poursuivre "les agressions deviennent banales. Nous on refuse de tomber dans la banalisation. Un homme qui tombe sous les coups d'un d�tenu, c'est loin d'�tre banal" .

Depuis quelques semaines, les agressions sur des surveillants se multiplient dans les prisons fran�aises, et ce ph�nom�ne n'est pas nouveau comme l'explique le responsable CGT, Bastien Mouton, �coutez :

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Marseillaise entonn�e � plusieurs reprises, "CRS avec nous" scand� par les manifestants, les fa�ons de se faire entendre sont multiples. Le mouvement national vise � atteindre le gouvernement et ce lundi matin, 115 �tablissements p�nitentiaires �taient bloqu�s par les gr�vistes. "On a besoin de plus de moyens, des structures adapt�es, avec des formations plus adapt�es, une prise en charge r�elle des d�tenus violents" explique Bastien Mouton, responsable CGT.

M�me son de cloche du c�t� de l'Ufap-UNSA Justice. Plus de mesures s�curitaires pour les �tablissements, mais surtout donner l'impossibilit� aux d�tenus d'agresser � nouveau. "Aujourd'hui, lorsqu'un d�tenu agresse un surveillant, il va prendre une sanction de quinze jours au quartier disciplinaire, mais apr�s il retrouve des conditions normales de d�tention. Ce n'est pas normal, il faut qu'il sache qu'il ne peut pas recommencer" conteste Bastien Mouton.

Joris CROLBOIS