La « fessée » sur le point d’être interdite en France
Publié : 2 juillet 2019 à 7h30 par Yoan Masson
Après l'Assemblée nationale, c’est au tour du Sénat d’adopter définitivement l'interdiction des violences éducatives ordinaires ce mardi
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C'est la fin d'un long processus. Aujourd'hui le Parlement doit adopter de manière définitive la loi par un ultime vote du Sénat. Le mercredi 24 juin, les sénateurs avaient donné en commission leur feu vert à la proposition de loi déjà adoptée par l’Assemblée nationale le 30 novembre dernier.
Des "violences éducatives" fréquentes en France
Dans l'hexagone, 85% des parents disent employer ces pratiques bientôt interdites envers leurs enfants, selon l’Observatoire de la violence éducative ordinaire. Plus de la moitié des parents frapperait leurs enfants avant l’âge de deux ans, et 71,5% admettent avoir déjà donné une "petite gifle".
Si la loi est validée, les fessées, gifles, pincements, coups, morsures, gestes brusques, hurlements, injures ou encore moqueries envers l’enfant se verront prohibées. Il sera également interdit de bousculer, menacer, effrayer, laisser pleurer seul un bébé et de minimiser la douleur ou même les émotions des enfants.
Que risque les parents?
Concrètement pas grand chose, ni amende, ni sanction ne sont prévues. C'est pourquoi ce texte est jugé "symbolique".
Les acteurs de terrain espèrent que cette adoption sera une première étape pour faire connaître les dispositifs téléphoniques qui existent (notamment le 119 Allô enfance en danger),