Julian Palmieri (FC Metz) : une carrière corsée

Publié : 9 février 2018 à 7h27 par La rédaction

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Arriv� � Metz en novembre dernier, Julian Palmieri est pass� par beaucoup d'�motions durant sa carri�re. A deux doigts de stopper le football il y a quelques ann�es, l'ancien bastiais a connu le ch�mage et un �chec � Lille avant de rebondir en Moselle sous la houlette de Fr�d�ric Hantz avec qui il noue une relation particuli�re. Portrait du plus Corse des Messins.

Julian Palmieri ;�ce joueur de football avec qui n'importe quel entra�neur aimerait partir au combat ! Le sang chaud sur le terrain, le joueur messin est aussi un homme au grand coeur. Un coeur dans lequel le Sporting Club de Bastia prend une place incalculable. M�me loin de l'�le de beaut�, Julian Palmieri continue de suivre les matchs du club d�sormais� en National 3 (ex CFA2). "D�s que je peux, je regarde les matchs sur facebook" .

Un amour d�mesur� pour son club avec qui la romance n'est peut-�tre pas termin�e. "Je suis encore en contact avec Cahuzac ou Jean-Louis Leca. On esp�re tous un jour revenir jouer au club pour l'aider � remonter, m�me en CFA parce qu'on veut tous finir l�-bas" dit-il empreint d'�motions. L'�t� 2017 est s�rement le plus difficile pour lui. "Voir mon club de coeur dans cette situation, j'en dormais plus les nuits."

Avec Bastia, l'histoire est belle. Une finale de Coupe de la Ligue au Stade de France, un but exceptionnel inscrit face au PSG... des souvenirs que Julian n'oubliera pas de sit�t. "Il n'y a pas une semaine o� je ne regarde pas des vid�os de la finale ou du match contre Paris" .

Bastia, c'est le club pour qui il est pr�t � tout, m�me � faire l'impasse sur le monde professionnel. "Quand le club est r�trograd� en CFA2, je m'entrainais avec le groupe dans l'optique de reprendre la saison avec eux" avoue-t-il avant de poursuivre "malheureusement on est dans un pays o� si tu gagnes 80 000� par mois et l'ann�e d'apr�s 3000, les imp�ts te prennent sur ce que tu as gagn�. Je suis p�re de famille, je ne pouvais pas mettre tout le monde en danger. Sinon je serais en CFA2 � l'heure actuelle" .

"A Lille, on ne nous a pas respect'

Dans l'impossibilit� de jouer avec le club corse en National 3, Palmieri rebondit � Lille. Un rebond de courte dur�e, puisque l'arriv�e de Marcelo Bielsa le pousse dehors. "Le club a manqu� de classe, on a re�u un message trois jours avant la reprise. Ils nous ont dit d'aller nous changer dans une cage � poule, on n'avait pas acc�s au parking des pros, plus de num�ro non plus. Tout �a sans aucune explication" . Malgr� cet �pisode, le d�fenseur messin esp�re "que le club va se sauver" parce que "les gens aiment le club, sont agr�ables � vivre et un club de ce standing ne m�rite pas la Ligue 2."

Son contrat r�sili� � Lille, Palmieri se retrouve au ch�mage. Pendant plusieurs mois, aucun club ne le contacte. Pourtant, la peur de ne plus jouer en Ligue 1 ne l'atteint pas. "En France quand on franchit la barre des trente ans, beaucoup pensent qu'on est cram�. Mais je n'avais pas peur il y a plus grave dans la vie, il faut relativiser" .

Des situations plus graves, Palmieri en a connu. En avril dernier, sa maman d�c�de. Une plaie qui n'est toujours pas referm�e. "Encore aujourd'hui j'ai quelques absences parce que je ne me remets pas du d�c�s de ma m�re" . Une souffrance qui a bien failli stopper sa carri�re. "Je n'avais plus envie de jouer, j'ai pens� � arr�ter. " raconte-t-il.

"Je serai toujours son soldat"

Dans un football moderne o� les salaires sont stratosph�riques, il reste quelques joueurs qui refusent de beaux contrats par raisons de coeur. Julian Palmieri est de ceux-l�. Si retomber en CFA2 � Bastia n'�tait pas possible, il a choisi Metz malgr� d'all�chantes propositions turques. "J'ai choisi Metz pour Fr�d�ric Hantz. On a une relation particuli�re, il m'a lanc� en Ligue 1 et je serai toujours son soldat. Ca me paraissait normal de refuser des offres m�me plus int�ressantes financi�rement" .

Trois mois de comp�tition que Palmieri jugent "bons, sauf le match � Marseille o� je suis pass� � c�t�" . Titulaire r�gulier, il reste convaincu que le club peut se maintenir. "J'y croyais d�s le d�part. Quand je regarde la qualit� de notre effectif, on n'a rien � envier aux autres �quipes. Sauf les quatre de devant" analyse le lat�ral grenat. Le soldat Palmieri a encore cette mission � accomplir avec les Grenats, avant de peut-�tre retourner dans son club de coeur, pour l'aider � retrouver les sommets.

Retrouvez l'interview en int�gralit� ci-dessous :

  Joris CROLBOIS