JO 2024 : Nancy obtient le label « Terre de Jeux »

3 mars 2021 à 10h38 par Margaux Baltus

Serge Raineri, adjoint au Maire délégué au développement du sport, du bien-être et au thermalisme a répondu à nos questions sur l’obtention du label Terre de Jeux

DIRECT FM
Crédit : (@D!RECTFM)

- Pourquoi Nancy a choisi de postuler à ce label ?

“ Parce qu’une ville comme Nancy ne peut pas passer à côté d’une association forte avec Paris 2024. Ne pas participer à un événement international et national de cette envergure serait anachronique. Nous nous associons pleinement aux dispositifs et politiques de l’État dans le développement du projet. Aujourd’hui nous sommes très heureux d’avoir reçu ce label, même s’il était temps, très sincèrement ! De nombreuses villes avaient déjà reçu ce label, il fallait faire comme les autres. Ce label défend l’identité sportive de la ville, avec 155 clubs sportifs, 30.000 licenciés et 5 clubs professionnels sportifs.”

- Est-ce que la métropole prévoit d’accueillir des épreuves pour 2024 ?

“Le programme olympique est déjà posé depuis 2017, et en dehors de la grande région Île-de- France, la seule région à accueillir des épreuves est Marseille pour la voile. Les épreuves seront strictement localisées en île de France. Par contre, certains territoires ont d’ores et déjà candidaté pour accueillir des délégations étrangères, en période pré-olympique ou olympique.

Les délégations étrangères souhaitent souvent s’acclimater, et arrivent sur le lieu des épreuves trois ou quatre semaines en avance, pour préparer tranquillement les Jeux. Notre carte à jouer est notre proximité avec Paris. Maintenant il faut être clair, nous n’avons pas forcément les structures hôtelières pour accueillir une délégation. Il faudrait mettre à leur disposition toutes les infrastructures hôtelières et sportives et sur Nancy, les locaux ne sont peut-être pas les mieux placés. Mathieu Klein, maire de Nancy, a déjà annoncé qu’il souhaitait accueillir des délégations émanant de pays émergents. Trois cent métropoles environ se sont déjà portées candidates pour être terre d’accueil au comité olympique. Nous envisageons d’accueillir aussi les athlètes qui n’ont pas de délégations. Mais dans tous les cas, cette labellisation n’est pas uniquement utile pour accueillir les délégations. Ce label est plutôt la cerise sur le gâteau.”

- Un des objectifs de ce label est d’augmenter la pratique du sport des français : comment Nancy s’engage pour développer la pratique du sport ?

“ Il est un des marqueurs forts de la politique qu’on veut mettre en place : nous allons nous servir de ce label comme d’un marqueur d’appel. Nous allons démarrer prochainement les états généraux du sport à Nancy, qui est la première étape pour développer le sport sur le territoire. L’objectif est de mobiliser le mouvement sportif sur un point commun. Parfois ce qui caractérise ce mouvement c’est de travailler chacun de son côté.

 Le label peut être un coagulateur d’intérêt. Il nous permet de travailler sur des objectifs communs, avec une politique commune. Le label nous permet d’accrocher le public et les clubs à un certain nombre d’événements locaux : par exemple, la journée olympique aura lieu dans l’hyper centre, sur place Stanislas par exemple. L’objectif est de remettre le sport au centre de la ville. Des dispositifs seront aussi créés en été, avec une base nautique sur La Méchelle, à proximité du pôle France aviron. La base aura un village olympique tout l’été avec les clubs qui voudront participer.

Beaucoup de clubs répondent favorablement à l’idée d’une coopération. Les JO, c’est un moment fédérateur, avec un esprit particulier qui n’existe qu’au moment des jeux. C’est un peu similaire avec ce qu’on a retrouvé pour la Coupe du Monde par exemple. C’est un événement national auquel on va s’accrocher, c’est une super occasion pour parler du sport. Nous allons pouvoir développer l’éducation et la formation par le sport. Tout cet engagement prend du sens lors d’un gros évènement commun. Les JO vont générer un appel d’offres : l’organisation aurait besoin de 80.000 bénévoles environ, et je suis persuadé qu’on va être submergé par les candidatures.”

- Comment comptez-vous intégrer les supporters après une saison compliquée à cause de la crise sanitaire ?

“Je n’ai pas la solution, on est tous à la recherche d’une solution. J’ai beaucoup de difficultés à comprendre les décisions appliquées, pourquoi on ne peut pas mettre 20 personnes dans un gymnase alors qu’on a 4000 personnes sur la place Stanislas dès qu’il fait beau.

Malheureusement on est obligé de faire avec, notre intérêt sera de remobiliser le public, à travers les évènements qu’on est capable d’organiser.

La crise nous oblige à trouver de nouvelles solutions, à sortir de notre zone de confort, et d’inventer. Je suis assez confiants, car les clubs sont très inventifs, et proposent beaucoup de nouvelles pratiques. On espère juste que cette situation ne va pas durer trop longtemps.”

- La Meurthe et Moselle a déjà reçu le label “Terre de Jeux”, est-ce que vous comptez faire des projets en partenariat avec le département ?

“Bien sûr, nous allons effectuer un travail avec l’ensemble des collectivités. On ne va pas s’arrêter au label, on travaille déjà de manière très imbriquée avec le Comité Départemental Olympique. Aujourd’hui la politique sportive de la ville de Nancy ne peut s’entendre qu’en intégrant la dimension de la métropole, du département voire de la région Grand-Est”.

???????? La Ville de Nancy a obtenu le label #TerredeJeux2024 ! Elle rejoint ainsi la communauté des collectivités engagées...

Publiée par Ville de Nancy sur Mardi 2 mars 2021