Emmanuel Macron a fait son mea culpa et annonce quatre mesures

Depuis l’Elysée lundi soir, le chef de l’Etat s’est exprimé annonçant tout d’abord une augmentation de salaire pour les travailleurs au SMIC de 100 euros à partir de janvier. En réalité, il s’agira plutôt d’une accélération d'une hausse de la prime d'activité, versée par l'Etat via les caisses d'allocations familiales, ce qui explique que cette mesure sera neutre pour les employeurs. Cette hausse de la prime d'activité était déjà prévue bien avant le mouvement des "gilets jaunes", mais elle devait être échelonnée.

Trois autres annonces ont été faites : dès janvier prochain, les heures supplémentaires seront défiscalisées,. Le chef de l'Etat a demandé "à tous les employeurs qui le peuvent" de verser "une prime de fin d'année" à leurs salariés ; prime qui ne sera pas soumise aux cotisations sociales et non imposable. Enfin la hausse de la CSG a été annulée pour tous les retraités qui gagnent moins de 2000 euros par mois. Ces quatre mesures annoncées devraient coûter entre 8 et 10 milliards d'euros, selon les premières estimations du gouvernement.

Ces annonces étaient très attendues, mais elles n’ont pas convaincues, une fois de plus, les gilets jaunes. De nombreux "gilets jaunes" interrogés par les chaînes de télévision ont dit leur déception, appelant à des mesures plus importantes, et notamment le retour de l’ISF. L’opposition s’est également exprimée : Jean-Luc Mélenchon appelle déjà à un "acte 5" avec une nouvelle manifestation à Paris.  Pour Marine Le Pen, "Macron recule pour mieux sauter".