Mirabilis. La mirabelle mise à l’honneur aux Trinitaires

28 avril 2022 à 12h09 par Joscelyn Lapart

L’exposition Mirabilis est à découvrir jusqu’au 8 mai au sein de l’église des Trinitaires de Metz. L’artiste Cécile Hug se confie sur sa création.

Mirabilis
L'exposition Mirabilis est à découvrir au sein de l'église des Trinitaires

Du 6 avril au 8 mai 2022, l’église des Trinitaires accueille l’exposition Mirabilis. Un millier de mirabelles sont posées à même le sol pour former une constellation. De plus, un rouleau de 10 mètres, sur lequel 2000 feuilles peintes et trempées dans la cire sont fixées, traverse la nef de l’église. L’artiste plasticienne, Cécile Hug, invite les visiteurs à se tourner vers la terre, là où les choses s'enracinent. Un beau moyen de rendre hommage à la mirabelle en ce début de printemps. 

 

Une ode à la mirabelle 

 

Cécile Hug se définit comme une artiste cueilleuse. La nature est sa principale source d’inspiration. C’est Viviane Zenner, commissaire de la Galerie des Jours de Lune, qui a proposé à l’artiste d’exposer à Metz. « Ma première question a été de lui demander quelles sont les ressources naturelles emblématiques de la Lorraine » confie l’artiste. La réponse de Viviane Zenner est bien évidemment la mirabelle, un fruit célébré à Metz depuis 1947. 

 

Quand l’artiste apprend que l’exposition prendra place aux Trinitaires, elle réfléchit immédiatement à accorder sa création à l’architecture du site. « J’ai décidé de placer les mirabelles dans le cœur de l'église », affirme-t-elle, un choix esthétique et symbolique fort. La mirabelle est au cœur de l'exposition, et la nature est au cœur de ses préoccupations.

 

Cécile Hug est venue à Metz pour échanger avec les visiteurs. « J’ai senti que ça les ramène vers des souvenirs d'enfance, des moments de cueillettes, des moments de plaisir gustatif » raconte-t-elle. La mirabelle relie profondément la nature à la culture en Lorraine. 



Une démarche écologiste

 

Pour l'artiste, il s’agit également d’inviter à la réflexion. « Les cueillettes ne sont pas toujours certaines » rappelle-t-elle. Il est donc essentiel de se questionner sur les rapports entre l'humain et la nature. « Il y a un certain nombre de mes œuvres qui pourraient paraître optimistes par rapport aux cueillettes de demain, mais mon point de vue est que la terre a été malmenée par l’être humain » assène-t-elle.

 

On ressent chez elle un amour de la nature qui se mêle à une véritable éco-anxiété. « On ne peut pas réparer certaines choses, mais il faut au moins diminuer les impacts » plaide Cécile Hug. « Les cueillettes de demain ne seront pas possibles sans efforts » conclut-elle.