Et si on passait une journée sans sacs plastiques?

3 juillet 2024 à 16h53 par Marie Luthringer

Dans les emballages, les jouets, le plastique est partout. Ce mercredi 3 juillet, c’est aussi la journée mondiale des sacs sans plastiques.

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A Metz, l’association Zéro Déchet continue de se battre contre le plastique. 

Aujourd’hui, Claudine Driant, bénévole de l’association Zéro Déchet et membre du conseil d’administration collégial a relayé une publication sur Facebook, d’une autre association internationale, Break Free From Plastic. Dans ce contenu, il est dit qu’il n’y a pas forcément besoin de sacs plastiques tous les jours. Il est possible de le réduire avec toute forme d’astuces et de les refuser dans certains commerces. 

 

Lutter contre le plastique et les déchets 

L’objectif de l’association est de « réduire le gaspillage alimentaire » et de « lutter contre les déchets » qui sont en « trop grosse quantité actuellement, et généralement des déchets en plastique », explique Claudine Driant.

Sensibiliser auprès du public

L’association Zéro Déchet fait des expériences auprès de certains restaurants qui font de la vente à emporter. Des consignes sont mises en place dans ces lieux. Cela permet de voir si les clients « adhèrent à ce concept », déclare Claudine Driant. « On sait que la plupart sont pour le retour des consignes mais c’est un grand changement dans les habitudes. Ce n’est pas évident de faire revenir cet état d’esprit », ajoute-t-elle. En effet, la période du covid a généré « beaucoup de vente à emporter et les poubelles ont explosé à cause de cela ». 

« Des déchets plastiques mettent entre 100 et 400 ans à se dégrader » - Claudine Driant.

Avec des collégiens, des fresques dites « économie circulaire »sont réalisées. L’association Zéro Déchet essaye de faire comprendre à ce jeune public qu’actuellement, « l’économie  est linéaire et génère beaucoup de déchets et appauvrit les ressources. Or, l’économie circulaire sera viable avec la réduction du plastique et la consommation en général », déclare Claudine Driant. « Réduire son chauffage, éteindre sa lumière, donner une seconde vie aux objets », sont des gestes qui permettent d’avancer. 

 

A Metz et dans les villes, où en est-on  ? 

L’association a fait une visite au centre de valorisation des déchets Haganis, le 2 juillet. « Malheureusement, beaucoup de déchets sont encore mal triés du côté des particuliers », confie Claudine Driant. Pour elle, les « industriels ont une part à jouer en réduisant les emballages ou les suremballages plastiques des gâteaux », ajoute-t-elle. 

Pourtant, Claudine Driant ne désespère pas. « Il y a toujours du progrès de fait mais pas mal de choses restent à faire, notamment pour les biodéchets qui représentent ⅓ des poubelles ». 

« Il faut rester optimiste sur la transition écologique car chacun peut faire un pas après l’autre jour après jour » - Claudine  Driant. 



Des solutions existent 

A Metz, il existe des solutions pour traiter ces déchets plastiques comme le four à incinération : une partie du plastique est brûlée et l’autre est recyclée. « C’est quelque chose que les industriels savent faire. Malgré tout, les matières premières pour refaire des bouteilles plastiques restent le pétrole, ce qui est très polluant », rappelle Claudine Driant. 

L’association Zéro Déchet sera présente le 7 juillet prochain aux Frigos avec l’association Metz en transition. Un stand de sensibilisation sera mis en place avec des jeux habituels sur la durée de vie des objets, le pois caché, le sac à dos écologique tout en rappelant la règle des 5 R « Refuser, réduire, rendre à la terre, réemployer et recycler », conclut Claudine Driant. 

 

Claudine Driant, au micro de DIRECT FM
Crédit : Marie Luthringer