18e Challenge Piéton : les enfants apprennent à se déplacer correctement en ville
13 juin 2024 à 17h53 par Marie Luthringer
Vous avez certainement vu des tentes blanches sur la Place de la République à Metz, ce jeudi 13 juin. Une centaine d’encadrants étaient présents, pour apprendre à des élèves des petites classes de primaires, à se déplacer en toute sécurité, en ville.
Sur la Place de la République, 850 élèves de CE1 et parfois CP ou CE2, se déplacent sagement mais bruyamment, en groupe, accompagnés d’institutrices ou de parents d’élèves accompagnants. Mais le 18e Challenge Piéton a aussi lieu dans la ville. Sur 2 km, un parcours fléché est proposé aux élèves. L’objectif est de tester leur connaissance aux panneaux. Sur la Place de la République à Metz, des encadrants liés directement ou indirectement à la sécurité routière, sensibilisent à des problématiques, liées au Challenge Piéton.
Un peu avant le début des activités, Jean Jacques, conseiller pédagogique en Education physique et sportive, attend l’arrivée des groupes scolaires. « Il y a deux façons de sensibiliser auprès des enfants. Les enseignants font un travail préalable de sensibilisation, dans leur classe. Puis, les élèves se rendent ensuite au Challenge Piéton. Il y a 8 ans, le taux d’accident d’enfants était important. On a des chiffres qui montrent que cela a baissé », explique-t-il.
Sous une des tentes blanches, des enfants s’amusent avec les feux de trafic, qui font de la lumière et du son. Jess travaille à la régulation du trafic de la ville de Metz. Aujourd’hui, il est là pour présenter aux enfants les différents feux trafic, qui existent mais aussi les feux Mettis. « Ils sont peu connus car nous n’en avons qu’à Metz. Quand ils ont de la famille qui vient leur rendre visite, ils seront capable d’expliquer ce que cela signifie », affirme-t-il.
Non loin de cet atelier, Marielle, enseignante à l’école des Isles à Metz, a confié sa classe au stand de Jess. Habituée de l’événement depuis 5 ans, elle trouve que ses élèves apprennent à être « responsables et autonomes quand ils se déplacent. Sur le parcours, ils se déplacent seuls. Les parents me disent qu’ils voient une évolution dans l’attitude de leur enfant. Il y a une réelle prise de conscience du danger. Je constate cette évolution lorsque je me déplace en ville, avec eux », confie-t-elle.
« On forme de futurs citoyens », Marielle, enseignante à l’école des Isles.
La moto des policiers fait fureur. Ils sont venus ici pour sensibiliser les plus petits sur la trottinette électrique. « Cela n’est pas autorisé avant l’âge de 14 ans. Mais plus de la moitié des élèves ici l’utilisent bien avant. Les parents ne leur ont pas dit qu’ils ne pouvaient pas monter à bord car cette loi est encore nouvelle », déclare Mickaël, motard à la police municipale de Metz. Sur les toiles blanches qui servent de murs improvisés, figurent trois panneaux où sont inscrits « Recommandé, obligatoire ou interdit ».
Tour à tour, des élèves placent des vignettes où des actions sont à placer dans chaque tableau. Chaque enfant peut différencier ce qui est autorisé ou non, avec une trottinette électrique. « Certains sont surpris car ils ont l’impression d’avoir commis une bêtise, en étant déjà monté dessus », ajoute-t-il. Claire se trouve près du point animation, donné par les policiers. Elle est adjointe administrative des parents d’élèves et trouve que c’est une « bonne initiative car cela permet aux enfants d’apprendre le code de la route, ce qui est important. Mes enfants font du vélo mais nous ne les laissons pas seuls car ils n’ont que 6 ans et demi. Toutefois, ils connaissent déjà les panneaux », ajoute-t-elle. A côté de Claire, Julien, en classe de CP, vient écouter ce qu’elle raconte. « On fait très attention aux panneaux, et les activités sont intéressantes », renchérit-il.
Les pompiers connaissent aussi beaucoup de succès auprès des enfants. Jérôme est Sapeur-Pompier de Moselle. Il est ici pour apprendre aux plus petits comment mettre en sécurité quelqu’un en alertant les secours, d’un danger avec le « bon numéro de téléphone », tout en « apportant des informations prioritaires ». « Dès qu’il y a des pompiers, ça plaît toujours », ajoute-t-il.
La sensibilisation à l’écologie a aussi sa place. Christelle, chargé de communication à Atmo Grand Est, a tout juste fini sa sensibilisation auprès d’un groupe scolaire. À l’aide de petites vignettes et de flèches, elle tente d’expliquer qu’il est possible de se déplacer autrement qu’en voiture. « Il faut savoir que la moitié des trajets en ville font moins de 3 km. C’est inutile de prendre la voiture. C’est plus long et cela pollue. Les enfants comprennent que c’est important pour eux de surveiller la qualité de l’air, pour protéger leur santé », conclut Christelle.