La dixième Fête des vins de Moselle, une « excellence » viticole ?

12 avril 2024 à 10h34 par Marie Luthringer

Le 5 mai prochain, se déroulera la dixième Fête des vins de Moselle à Sierck-les-Bains. Depuis 2014, les viticoles sont mis à l’honneur à l’occasion de cet événement. Les organisateurs, politiques et syndicats reviennent en détail sur les vins mosellans qui ont gagné en qualité depuis dix ans.

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Les acteurs locaux de la 10e Fête des vins de Moselle, au Club de la Presse
Crédit : Marie Luthringer

La Fête des vins a été lancée en 2014. Les organisateurs à l’origine du projet se sont rendus compte qu’elle a été « couronnée de succès parce que c’était une démarche de marketing et d’excellence du territoire», explique Patrick Weiten, président du Département de la Moselle et de Moselle Attractivité. Suite à cette première victoire, l'élu mosellan et d’autres organisateurs ont lancé des animations viticoles sur trois vignobles mosellans. Cela a attiré des jeunes qui sont venus et revenus.

Une renommée régionale et nationale

En 2011, les vins de Moselle ont obtenu leur Appellation d’Origine Contrôlée. « Quand on repartait du salon de l’agriculture, on revenait médaillé », précise Patrick Weiten. Les vins de Moselle sont désormais comptés dans les « grands vins de France ». Des vins appréciés par « des grands chefs étoilés ». « On a reçu à notre table Michel Roth, il sait de quoi il parle, il est mosellan », ajoute ce dernier.

Mais des difficultés persistent pour faire perdurer cette « excellence » viticole

La pression foncière viticole persiste. Tous les ans, de nouveaux  viticulteurs arrivent avec des vins sur le marché. Ces derniers ont du mal à s’installer pour cultiver leurs vignes, à cause du manque de place. « C’est dommage de se dire qu’on produit des centaines de milliers de bouteille alors qu’on pourrait en vendre le double », affirme Norbert Molozay, président du syndicat des viticulteurs de la Moselle. « Pour l’instant, nous avons 80 hectares de vignes qui sont exploités par des viticulteurs mosellans. On pense atteindre une centaine d’hectares d’ici quelques années », ajoute-t-il.

Un autre facteur qui menace le vignoble lorrain : le réchauffement climatique. « Cet été, il a fait très chaud et il n’a jamais autant plu que cet hiver », confie monsieur Molozay.